La Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT) est bien plus qu’un simple enjeu RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises). En 2025, dans un contexte où fidéliser les talents, prévenir les risques professionnels et améliorer le dialogue social sont essentiels. La QVCT devient un pilier de performance pour les entreprises. À l’occasion de la semaine de la QVCT qui se déroule du 16 au 20 juin, faisons le point sur les actions possibles, les obligations légales, et l’importance d’un dialogue ouvert autour du travail.
Qu’est-ce que la QVCT en entreprise ?
Depuis l’ordonnance de 2017 et la réforme de 2022 qui remplace la QVT (Qualité de vie au travail) par la QVCT (Qualité de Vie et Conditions de Travail), le concept s’est élargi : il ne s’agit plus uniquement du bien-être au travail, mais d’une vision globale des conditions de travail. La QVCT désigne l’ensemble des leviers permettant d’améliorer à la fois les conditions de travail des salariés et l’efficacité des organisations. Elle englobe :
- L’organisation du travail : répartition des tâches, rythme, autonomie, charge mentale.
- Le contenu des missions : intérêt des missions, diversité des tâches, sens donné au travail.
- Les relations sociales et le climat interne : communication, coopération, ambiance, reconnaissance.
- La santé et la sécurité : prévention des risques, bien-être physique et psychologiques.
- Les conditions matérielles : outils, ergonomie, environnement physique.
Pourquoi intégrer une démarche QVCT dans mon entreprise ?
Adopter une démarche QVCT, c’est investir dans un cercle vertueux : plus de bien-être, plus d’engagement, et une meilleure performance globale.
- La réduction de l’absentéisme et du turnover : des salariés mieux accompagnés sont moins sujets à l’épuisement, aux maladies professionnelles et aux départs anticipés.
- La fidélisation des collaborateurs : un environnement de travail sain, stimulant et bien organisé renforce l’implication, l’engagement et la motivation des collaborateurs.
- Renforcement de l’attractivité de l’entreprise : de bonnes conditions de travail améliorent la marque employeur et facilite le recrutement, notamment dans les secteurs en tension.
- La prévention des risques psychosociaux : créer des espaces de dialogue et de régulation du travail diminue les tensions, les conflits et les situations à risque.
- Facilitation des transformations : une culture de dialogue rend l’entreprise plus agile face aux évolutions (technologiques, réglementaires, écologiques…).
Les obligations légales de la QVCT et le cadre réglementaire
La QVCT ne relève pas uniquement de la bonne volonté : elle s’inscrit dans un cadre légal. Le Code du travail impose à l’employeur de veiller à la santé physique et mentale de ses salariés (article L.4121-1 et suivants). La QVCT est également abordée dans :
- Le dialogue social : dans les entreprises de plus de 50 salariés, la QVCT doit être abordée au moins une fois tous les quatre ans.
- La DUERP (Document unique d’évaluation des risques professionnels) : ce document doit être à jour et doit intégrer les risques liés à l’organisation du travail.
- Les plans d’action RSE : un axe stratégique pour répondre aux attentes des parties prenantes (clients, investisseurs, salariés, partenaires…).
Quelles actions QVCT concrètes mettre en place ?
Une politique QVCT efficace repose sur des actions concrètes, utiles et coconstruites avec les équipes.
Voici quelques exemples de leviers à développer :
- Espaces de discussion sur le travail : réunions d’équipe centrées sur l’activité réelle, cercles de qualité, ateliers participatifs sur les difficultés rencontrées.
- Amélioration des conditions de travail : ergonomie des postes, éclairage naturel, qualité de l’air, température, acoustique, espaces de repos, accessibilité…
- Enquêtes de satisfaction collaborateurs : baromètres internes, questionnaires anonymes pour recueillir les ressentis des salariés sur l’ambiance et l’organisation de l’entreprise. L’analyse des résultats permet d’identifier des pistes d’amélioration concrètes.
- Développement des compétences et parcours professionnels : formations régulières, accompagnement à la montée en compétences, entretiens réguliers…
- Flexibilité et organisation du temps de travail : télétravail, horaires aménagés, prise en compte des temps de transport…
- Programmes de prévention santé : mettre en place des ateliers ou des actions autour de l’ergonomie (posture, gestes), de la nutrition (alimentation saine sur le lieu de travail), de la gestion du stress (sophrologie, sensibilisation aux signaux d’alerte), du sommeil ou de l’activité physique.
- Encadrement managérial : formation des managers à l’écoute active, à la reconnaissance, à la gestion des conflits et à l’animation d’équipe.
2025 – “Parler du travail, c’est productif” : pourquoi le dialogue est au cœur de la QVCT
Le thème de la Semaine QVCT 2025 met en lumière un levier trop souvent négligé : le dialogue autour du travail. Parler du travail, de ses difficultés comme de ses réussites, permet de :
- Prévenir les tensions : échanger sur les difficultés, les obstacles afin d’éviter qu’ils prennent une trop grande place au quotidien. Cela permet de renforcer la confiance au sein des équipes.
- Valoriser les réussites invisibles : échanger à ce sujet c’est reconnaître l’intelligence du terrain en valorisant les compétences réelles, et mieux comprendre ce qui contribue à la performance au quotidien.
- Identifier collectivement les marges de manœuvre : trouver ensemble des solutions aux irritants, redéfinir les priorités, adapter les outils et les processus.
- Renforcer le sens et l’utilité du travail : comprendre ce que font vraiment les salariés, au-delà des consignes théoriques et permet d’ajuster l’organisation et de redonner du sens à l’action.
Le dialogue professionnel devient alors un outil stratégique pour concilier performance et bien-être. Il ne s’agit pas uniquement de parler de ce qui va mal, mais aussi de valoriser ce qui fonctionne, et de faire évoluer les pratiques en intelligence collective. Encourager les espaces de parole, les réunions de feedback ou encore les démarches participatives contribue à la construction d’un environnement plus sain et plus productif.
QVCT : comment structurer sa démarche ?
Une démarche QVCT efficace repose sur 6 grands principes selon le référentiel de l’ANACT :
- Prendre appui sur le travail réel : partir de situations vécues par les salariés, observer les pratiques, comprendre les écarts entre théorie et réalité.
- Associer les parties prenantes (salariés, managers, CSE…).
- Identifier les enjeux stratégiques : relier la QVCT aux priorités de l’entreprise (transformation, qualité, fidélisation…) permet de montrer qu’elle contribue à la performance globale et durable.
- Déployer des espaces de discussion sur le travail : créer des temps pour analyser en équipe le travail et en améliorer l’organisation.
- Articuler santé, conditions de travail et performance : plutôt qu’opposer bien-être et efficacité, une démarche QVCT réussie agir sur les causes profondes pour améliorer à la fois la santé des salariés et la performance de l’organisation.
- Evaluer et ajuster la démarche dans le temps : définir des indicateurs, des jalons, ajuster selon les retours terrain.
La QVCT en entreprise n’est pas un “plus” : c’est un enjeu stratégique, humain et légal. En donnant toute sa place au dialogue sur le travail, vous agissez pour la santé, la performance et la cohésion de vos équipes. Profitez de la Semaine QVCT 2025 pour lancer ou renforcer votre démarche.
Chez FITECO, chaque année nous mettons en avant notre volonté d’amélioration continue des conditions de travail de nos collaborateurs lors de la semaine de la QVCT. Découvrez nos initiatives dans notre rapport RSE.
Vous avez besoin d’un accompagnement pour structurer votre démarche QVCT ou pour mobiliser vos équipes autour de la Semaine QVCT ? Notre équipe RSE est à votre écoute.